Les precedents du systeme feodal

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  • Created by: Hope
  • Created on: 08-03-17 18:03

L’évolution des grands domaines ruraux

Dès le temps de l’Empire romain, cette vie rurale est caractérisé par les grands domaines  : «  vilae  ».

Au bas empire, lorsque la vie urbaine se dégrade, que les échanges commerciaux à grande distance diminuent, la terre devient la source fondamentale de richesses; et les grands propriétaires qui autrefois habitaient en ville viennent à résider constamment dans leurs domaines, ils quittent la ville. Ils vont embellir les bâtiments de façon à prouver dans ces demeures durables tous les agréments d’une civilisation raffinée. Le résultat au IVe siècle, ce que l’on appelle la ville c’est une résidence d’agrément mais aussi un centre de vie et donc un centre d’exploitation agricole. Ce grand domaine va être organisé de façon à constituer une cellule autarcique autant que possible de production et de consommation. Sur le domaine sont établis tous les ateliers d’artisans nécessaires à la vie (maçons, menuisiers, potiers, forgerons,…) De plus, le domaine comprend de très vastes étendues de terres aux fonctions diversifiées. 

A l’époque républicaine, ces grands domaines sont travaillés par des équipes desclaves dirigés par un régisseur en exploitation directe.

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L'evolution contenu

Au bas empire, pour conserver la main d’œuvre, on va prendre l’habitude de diviser les grands domaines en tenures confiées à des tenanciers qui peuvent être des esclaves, des colons, des affranchis (anciens esclaves à qui on a donné un peu de liberté). Chacune de ces tenures contribue à une petite exploitation familiale. Le développement des grands domaines va se faire au détriment des hommes libres et petite propriété qui vont être progressivement intégré dans les grands domaines. La puissance du grand propriétaire favorise l’extension de son patrimoine par absorption des petites propriétés beaucoup moins résistante. Dans les petites propriétés, il n’y a pas de stock, une succession de mauvaise récolte provoque la ruine et ne peut plus résister au fisc. De nombreux petits propriétaires sont tentés d’abandonner la propriété et la liberté pour se placer sous la protection du puissant voisin, c’est le système du patronage.

Le patronage cest lorsque le petit propriétaire transfère sa propriétéa son puissant voisin, il la reprend immédiatement mais avec le statut de tenancier.  

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En contrepartie de la protection, il va s’engager à verser une redevance mais aussi à accomplir des journées de travail gratuit sur la terre du maitre. Ce petit propriétaire devient «  l’homme du grand propriétaire  ». Parfois, c’est un village entier qui se déplace sous la dépendance d’un homme riche et puissant.  Face à cela, les mesures législatives impériales vont être impuissante. En effet, les petits paysans recherchant la sécurité par la protection d’un homme au prix d’en perdre la liberté. On a le premier signe d’un comportement qui sera habituel dans la société féodale : c’est le rapport de puissant à fidèle.

Les invasions germaniques ne vont pas modifier le sens de cette évolution : elles vont aboutir à l’établissement de guerriers germaniques comme grands propriétaire terriens, soit par la création de nouveaux grands domaines, soit par substitution de familles germaniques aux familles gallo-romaines. En effet, la société germanique est une société profondément rurale. Cette société germanique franque se comporte comme une société très stable cad que de génération en génération, de siècle en siècle, les formes de possessions du sol, formes d’organisation de la vie rurale, vont se maintenir. 

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L’organisation et l’exploitation du domaine à l’ép

La Reserve

C’est d’abord un ensemble de bâtiment (la courtise) désormais souvent protégé par des palissades. A l’intérieur, on a les bâtiments d’habitation du maitre, beaucoup moins luxueux qu’à l’époque romaine, à proximité des bâtiments d’exploitation  : écuries, bétail, greniers, four, pressoir, Mais elle comprend aussi des terres de labour en grande parcelle. Ces terres sont exploitées essentiellement grâce aux journées de travail gratuit dues par les tenanciers du domaine. 

Les tenures ou manses

Le reste du domaine est diviséen manses et ce sont des petites exploitations. Chaque manse est une tenure qui fixe au sol un individu et sa famille, c’est àla fois une unitéd’exploitation familiale et fiscale.La dimension moyenne de chaque manse correspond àce que peut travailler un homme avec une paire de bœuf cad une charrue sur laquelle peut vivre une famille. Selon la nature, la richesse du sol, la densitédu peuple, cela peut variéénormément. 

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Les tenures ou manses

Le tenancier doit au maître deux types de redevances : une redevance en monnaie (quelques pièces chaque année) ou une redevance en nature fixépar la coutume du domaine (une certaine quantitéde volaille, d’œuf,) ainsi que des journées de travail et des journées de charroie. 

La charge pesant sur la manse varie très sensiblement selon qu’il s’agit d’un manse concédéàun paysan libre (on parle de manse ingénuité) ou àun esclave (on parle de manse servile). Les manses serviles sont plus petits que les manses libres et les charges sont plus lourdes, jusqu’àtrois jours de corvées par semaine. 

En définitive, le grand domaine apparait comme une unité de production adapté à la situation économique de cette époque. Le domaine fournit tout ce qui est nécessaire à la vie, à l’intérieur du domaine, le tenancier vit de sa tenure (il conserve sa récolte déduite ce qu’il doit au maître). En fixant des tenanciers héréditaires, le maitre assure la culture des terres de la réserve cad les corvées. Le résultat est que ce système est un système équilibré qui fait que l’on n’a pas besoin d’utiliser de monnaie voir très peu. Donc il n’y a plus de salariat. Le grand domaine peut vivre en dehors de l’économie monétaire. 

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La place du grand domaine dans la société franque

Au premier rang, le Roi. Ensuite viennent les Grands propriétaires laïques, ce sont tantôt des descendants de l’aristocratie gallo-romaine, tantôt des descendants de chefs germaniques. LEs comtes reçoivent également rétribution : les revenus des domaines royaux, et à mesure qu’ils vont s’émanciper du pouvoir royal, ils vont renforcer leur pouvoir sur ce patrimoine public. Les évêques et les grands monastères possèdent aussi de très importants domaines, dont les revenus permettent l’entretien du clergé, l’accomplissement de missions d’assistance aux pauvres. Malgré tout, beaucoup plus nombreuses sont les familles vivant sur un seul domaines, parfois morcelé. Malgré tout, à côté de ces grands domaines existent aussi des bourgs, des villages, de paysans libres, qui ne sont pas tombés sous la dépendance d’un grand propriétaire. 

De plus, les donations multipliées de génération en génération en faveur de l’église ont aussi contribué de façon importante au recul de la petite et de la moyenne propriété. Le résultat c’est que passé le 9ème siècle, cette catégorie de petits propriétaires libres ne se maintient plus que dans certaines régions (le Languedoc, la Normandie et la Catalogne). Ailleurs, le développement du régime seigneurial aboutit à ce que tous les habitants passent sous l’autorité du seigneur, et aboutit aussi à l’intégration de toutes les petites propriétés dans la seigneurie.

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L’autonomie des grands domaines : l’immunité

A partir du 6ème siècle, la chancellerie royale délivre des chartes d’immunités, qui sont le plus souvent attribuées àdes domaines ecclésiastiques. Il s’agit de privilèges grâce auxquels il est désormais  interdit aux agents du roi de pénétrer dans le domaine immuniste.  Cela soustrait le grand domaine àl’autoritéroyale, puisque ce n’est plus le comte mais le grand propriétaire qui exerce les fonctions publiques (justice = MALLUM, impôts, lever des guerriers pour l’armée, etc…autrefois fonctions publiques exerces par un agent public au nom du roi, pour le roi). Le Roi, en abandonnant ses droits régaliens, va contribuer àfaire du grand domaine une seigneurie autonome. Ce grand domaine va devenir quasiment indépendant lorsque l’autoritéroyale va décliner (9ème-10ème siècle). Puisque les grands propriétaires, bénéficiant de ce privilège d’immunité, vont exercer les droits autrefois royaux àleur seul profit, puisque aussi les grands propriétaires possédant un privilège pour un de leurs domaines vont avoir tendance àpenser qu’il s’applique àtous leurs domaines, et le roi va être incapable de réagir.

Enfin, ceux qui n’ont pas ce privilège, souvent des laïques, vont usurper ces prérogatives prétendre en bénéficier. 

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