Les rapports seigneur vassal

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  • Created on: 24-04-17 12:30

Les rapports seigneur vassal

Rapports de confiance loyale et d’appui mutuel, à l’origine l’hommage à une valeur si absolue, crée un lien de subordination pour le vassal si fort que chaque vassal ne peut avoir qu’un seul seigneur. Avec la généralisation de ce système féodal, les seigneurs vont chercher à multiplier le nombre de leurs vassaux, 1 vassal va alors pouvoir être amené à prêter plusieurs hommages parce qu’il a reçu des fiefs de seigneurs différents. L’enchevêtrement des liens féodo vassaliques est devenu si complexe qu’il arrive très souvent qu’un vassal soit à la fois vassal de 2 seigneurs en guerre, il ne saura pas quelle attitude adopter. Pour résoudre ce problème, et pour que chaque seigneur sache exactement sur quels vassaux il peut compter, les coutumes féodales vont créer au 12ème siècle un nouveau type d’hommage. Au-dessus de l’hommage simple (l’hommage plan) apparait un hommage plus fort (hommage lige) et cet hommage lige l’emporte sur tous les autres hommages sans distinction de date. L’homme lige s’engage à aider son seigneur contre toute autre personne au monde. Celui qui a prêté cet hommage lige ne pourra désormais préter d’autres hommages que sous réserve expresse de cet hommage lige. Le roi de France exigera l’hommage lige de ses vassaux. 

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Les obligations du seigneur

Le seigneur a un devoir général de fidèle protection de vassal : l’obligation de lui rendre justice, l’obligation de le défendre par les armes lui et ses biens, interdiction pour le seigneur de porter du tort au vassal dans sa personne, dans sa famille et ses biens. 

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Les obligations du vassal

L'aide Millitaire 

Le service d’host (obligation de servir le seigneur 40 jours d’affilée à ses frais) 

A partir de la 2ème moitié du 13ème siècle, ce service qui est le service noble par excellence va pouvoir être racheté par une somme d’argent ou par la fourniture d’un cheval de bataille

Ø  Le service de garde, Le service de chevauchée

L’étendue de ce service dépend notamment des coutumes locales, de l’importance de l’étendue du fief concédé au vassal. En Normandie on appelle fief de Haubert, le titulaire doit venir à l’host seigneurial équipé du haubert, de l’épée, la lance… De plus, il doit venir avec un écuyer, un page (aide du serviteur) + 2 voir 3 sergents à cheval. Les titulaires de fiefs trop petits pour justifier ce service servent généralement comme écuyers ou comme sergents à cheval. Inversement, dans la féodalité méridionale, le service militaire tombe en désuétude dès le début du 13ème siècle. Résultat : cette féodalité méridionale résistera très mal aux chevaliers du nord (de Simon de Montfort). A partir du 13ème siècle, les guerres privées ont tendance à reculer et le service armé personnel sera moins rigoureusement exigé qu’autrefois 

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L’aide financière

Le fief est une tenure noble qui se distingue de la tenure roturière par le fait qu’il n’est pas chargé de prestations économiques régulières. Cependant dans des circonstances exceptionnelles le vassal doit aider financièrement son seigneur, c’est une manifestation concrète de l’amitié et du devoir de secours qu’il doit à son seigneur. Dans la plupart des coutumes, existe ce que l’on appelle l’ « aide aux 4 cas » :

-          Il doit contribuer au paiement de la rançon de son seigneur si celui-ci est fait prisonnier

-          Participation aux frais d’expédition quand le seigneur part en croisade

-          Quand le fils ainé du seigneur est adoubé

-          Participation à la constitution de la dot de la fille ainée du seigneur 

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Le service de conseil et de cour (concilium)

Le vassal doit se rendre auprès du seigneur chaque fois qu’il est convoqué, en priorité pour participer aux assemblées judiciaires. Le vassal doit apporter ses avis au seigneur chaque fois qu’ils lui sont demandés (gouvernement à conseil), chaque fois que le seigneur doit prendre une décision importante (mariage, mesure d’ordre militaire). Résultat : procédure lente, souvent confuse mais qui a un avantage : faire bénéficier le chef, le seigneur d’avis d’hommes compétents, associer les vassaux à des décisions qu’ils vont avoir ensuite à exécuter.

Le service de cour a aussi une fonction d’apparat, la puissance d’un seigneur se mesure au nombre de chevaliers qui l’accompagnent au moment des cérémonies importantes. Dans le midi, cette fonction d’apparat est si importante qu’il existe une catégorie particulière de fiefs : les fiefs honorés. La fonction du titulaire de ce type de fief est d’accompagner son seigneur dans les cérémonies. 

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Les sanctions des obligations réciproques

Les obligations du seigneur

Si le seigneur manque gravement à ses devoirs, le vassal peut l’accuser devant la cour du seigneur suzerain. Si la félonie du seigneur est prouvée, le vassal est délié de son engagement mais il garde son fief et désormais il portera l’hommage au suzerain dont il deviendra le vassal direct.

-          Déni de justice

-          Violence/guerre contre le vassal

-          Enlèvement de l’épouse ou des enfants du vassal

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Les sanctions contre le vassal

Cette reprise définitive deviendra une sanction normale durant le 1er âge féodal puisque le fief est la contrepartie des services que doit le vassal. Plus ****, lorsque les fiefs sont devenus héréditaires, la commise va apparaitre comme une sanction très sévère, trop sévère, d’autant que le seigneur est à la fois juge et partie dans l’affaire. Résultat : la commise tombe en désuétude dans le midi dès le début du 14ème siècle.

La commise: la saisie est la reprise définitive du fief. Les coutumes féodales ont limité cette commise à 3 cas :

-          le désaveu : le refus formel de se reconnaitre vassal et de prêter hommage

-          la félonie : notion large qui inclut la trahison ainsi que la rébellion armée contre le seigneur

-          le suicide : le seigneur reprend le fief

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Les sanctions contre le vassal

Le Saisie

Confiscation temporaire du fief par le seigneur qui en perçoit les revenus jusqu’à ce que le vassal accomplisse ses obligations. La saisie sanctionne des fautes plus légères que la commise (ex : non-paiement par le vassal des droits de mutation,  le ****** dans le renouvèlement de l’hommage.

A l’origine, la saisie se transforme en commise au bout d’1 an et 1 jour, mais petit à petit cette règle va se perdre, le résultat c’est que le vassal pourra désormais mettre fin à la saisie temporaire en remplissant ses obligations.

A partir du 16ème siècle, la saisie sera soumise à l’autorisation des juges royaux. Elle sera souvent remplacée par une simple amende. 

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